G-5KS8VN4QNN

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Similarité : Suisse & conflit israélo-palestinien

Dominique Motte, démocratie, directe, peuple, souverainL’histoire se répétant, pourquoi ne pas prendre comme exemple un cas résolu, pour dénouer un état de fait que je qualifierais de « vieux comme Hérode ». 

Analysons le chemin parcouru par la Suisse, très similaire au chemin que pourrait suivre Israël et la Palestine vers la paix.

 

LA SUISSE

  • Avant 1290, quelques territoires peuplés d’Helvètes, principal peuple gaulois, rattachés au Saint-Empire Germanique.
  • 1291, trois communautés font une alliance de paix pour repousser les attaques des Habsbourg, souverains d’Autriche, et posent les fondations de ce qui deviendra la Suisse.
  • 1515, les Suisses sont défaits à Marignan le 29 mars, et signent un traité de « paix perpétuelle » avec la France.
  • 1814, en prévision du congrès de Vienne, les cantons suisses signent le 9 septembre un pacte fédéral, mais donne l’image d’une confédération déchirée.
  • 1815, Congrès de Vienne. La Suisse fait l’objet d’un grand marchandage ; à quelle puissance va-t-on rattacher la Suisse ? La France et différentes autres puissances souhaitent garder la Suisse comme zone tampon avec l’Autriche. Un homme évita à la Suisse de voler en éclat, le tsar Alexandre Ier. La Suisse lui doit la situation que nous connaissons aujourd’hui après avoir frôlé la disparition. Les grands de ce monde imposent alors à la Suisse une neutralité armée et des frontières reconnues internationalement.
  • 1847, la Suisse n’a pas de parlement, pas d’exécutif, et encore moins de judiciaire, mais une diète fédérale, assemblée de députés qui se réunissent rarement, chez les uns et chez les autres, informellement. La Suisse n’a pas de capitale. Elle compte 22 cantons et une population de 2.4 millions d’habitants. Depuis plusieurs dizaines d’années, les sept petits cantons catholiques, en nette minorité, cherchent à s’émanciper de la dizaine de cantons protestants plus prospères, le reste des cantons restant neutres. Excédée, cette dizaine de cantons protestants décident d’écraser ces sept cantons catholiques et font appel à Guillaume-Henri Dufour, général suisse, devenu français pendant sa formation en France à polytechnique, promotion X 1807. Il refuse tout d’abord le mandat, ses mandants exigeant de lui qu’il livre bataille avec leurs soldats, mais obtient d’opérer comme il l’entend, avec ses soldats et en négociant avec les 7 cantons.
  • Il va donc mener la guerre du Sonderbund avec près de 100.000 hommes alors que le camp catholique en compte près de 79.000. Cette guerre civile et de religion dure 27 jours du 3 au 29 novembre 1847 et fait 93 morts et 510 blessés dans les deux camps.
  • Dufour gagne la guerre, mais il lui reste à gagner la paix. S’il avait suivi ses mandants, il aurait écrasé avec facilité les cantons catholiques. Le génie qu’il a, est de demander aux sept cantons vaincus ce qu’ils souhaitent pour une paix durable.
  • Et à l’unissons de répondre : la création d’une chambre, la haute, devenant le conseil des états, en plus de la diète, chambre basse devenant le conseil national. Ainsi cette chambre haute sera constituée de deux élus par canton et aura le même pouvoir que la diète et ainsi contrebalancera son poids dû à la proportionnelle.
  • 1848, dans la foulée et en cinquante et un jours née une constitution. Bicamérisme avec deux conseils, national et des états, appelés assemblée fédérale quand ils siègent ensemble, dotés des mêmes compétences et exerçant les mêmes tâches, sur le même pied d’égalité, avec accord des deux conseils sur un texte identique pour qu’il entre en vigueur.

Il est très probable que la Suisse aurait volé en éclats sans le personnage qu’a été Dufour, qui après avoir gagné la guerre, gagnait la paix.

La guerre civile de religion est enterrée. L’état suisse n’a plus de religion d’état, sans être pourtant un état laïc, car n’impose pas une neutralité religieuse dans l’espace public.

  • 2023, a démocratie directe est omniprésente. Le bicamérisme est inchangé, il y a 14 partis dont 11 sont représentés dans l’assemblée fédérale, laquelle élit d’abord les conseillers fédéraux, les ministres, puis le président parmi les conseillers fédéraux. Et ce dans cet ordre, soit à l’inverse de la France.

Le pouvoir est partagé entre les communes, les cantons, la confédération. La population est très disparate, 62% de Suisses allemands, 23% de Suisses français, 8% de Suisses italiens, 1% de Suisses romanches ; Il y a quatre langues officielles.

Les cantons sont regroupés en régions linguistiques sans discontinuité.

Le dernier mot revient toujours au peuple.

La Suisse a traversé trois grandes guerres sans problème, malgré la situation pour la dernière 1940-1945, très particulière étant donné l’association Allemagne/Italie face à la France, donc trois nations composant la Suisse.

Nous pourrions conclure en disant qu’après avoir été sauvé par Alexandre Ier, puis Guillaume-Henri Dufour, c’est la Démocratie Directe qui a pris la relève et représente pour les Suisses une sorte de « Vauban », « d’air bag », et ce depuis 1848.

 

ISRAËL ET PALESTINE

L’enjeu est de l’ordre de 28.000 Km2 pour 14 millions de citoyens soit +/- 1/620 ième de la population mondiale.

Charles de Gaulle lors d’une conférence de presse restée célèbre, était remonté dix-neuf siècles en arrière pour se prononcer sur le sujet.

Nous-mêmes remonterons à 1947 pour parler de l’origine du différend entre ces deux peuples.

  • 1947, le 27 novembre, l’ONU propose la division de la Palestine en deux états.
  • 1948, le 14 mai, proclamation de l’état d’Israël. Le lendemain, la guerre est déclarée, une ligne de démarcation est née.

Le différend entre ces deux peuples est la cohabitation entre deux états.

Or nous sommes, plus particulièrement le 31 octobre 2023 et les propositions de paix d’où qu’elles viennent sont encore deux états, soixante-quinze années plus tard !

2023, c’est le moment de citer deux personnalités :

  • l’écossais Arthur Conan Doyle créateur du détective Sherlock Holmes : « ALORS, LORSQUE VOUS AVEZ ÉLIMINÉ L’IMPOSSIBLE, CE QUI RESTE, SI IMPROBABLE SOIT-IL, C’EST NÉCESSAIREMENT LA VÉRITÉ » ;

 

  • puis le suisse Albert Einstein : « SI L’IDÉE N’EST PAS À PRIORI ABSURDE, ELLE EST SANS ESPOIR »

Alors, éliminons cette impossible proposition obsolète de « deux états » et remplaçons la par une autre : « une confédération à Démocratie Directe ».

Et encore le suisse Albert Einstein : « UN PROBLÈME SANS SOLUTION EST UN PROBLÈME MAL POSÉ ». 

Alors allons y. La première chose à faire est d’obtenir des fondateurs leur approbation de la charte concernant le fonctionnement de la Démocratie Directe, de laquelle découle les éléments fondamentaux de la constitution que voici.

 

GÉNÉRALITÉS

  • une confédération laïque,
  • à démocratie directe,
  • sans religion d’état, avec libertés de religions constitutionnelles,
  • à neutralité armée, tout comme la Suisse, l’Autriche, le Mexique, l’Irlande, le Japon, etc..
  • au gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple,
  • déterminé à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre,
  • considérant tout être humain sans distinction de race, de religion, ni de croyances et possédant des droits inaliénables et sacrés.

LE SOUVERAIN – le peuple

  • le peuple est souverain,
  • la souveraineté appartient au peuple,
  • les trois référendums sont le pouvoir absolu du souverain : l’obligatoire, le facultatif, l’initiative populaire.

LE LÉGISLATIF – L’assemblée fédérale

  • autorité suprême de la confédération sous réserve des droits du peuple,
  • un bicamérisme parfait sur le même pied d’égalité – un conseil national au scrutin proportionnel, chambre basse – un conseil des états au scrutin majoritaire, deux par région, chambre haute- les deux conseils forment l’assemblée fédérale,
  • ne peut être destituée,
  • ne peut destituer ni le président ni le conseil fédéral pendant la durée du mandat,
  • ses décisions ne peuvent être portées devant le tribunal fédéral,
  • approuve les modifications territoriales,
  • ne connait pas la censure,
  • accueille les partis à sensibilité divergentes,
  • seule à exercer le droit de grâce et les remises de peine.

 

L’EXÉCUTIF – Le conseil fédéral

  • élu par l’assemblée fédérale en respectant les régions linguistiques,
  • président élu "primus inter pares" annuellement parmi les conseillers fédéraux,
  • autorité gouvernementale soumise au principe de la collégialité,
  • met en place la subsidarité du bas vers le haut : commune > cantons > confédération,
  • gère la péréquation des tâches pour renforcer les régions et communes faibles,
  • lève une partie des impôts des trois niveaux.

 

LE JUDICIAIRE – les juges

  • élection des juges fédéraux par l’assemblée fédérale. Ni désignés, ni tirés au sort,
  • ne peuvent en aucun cas procéder à des remises de peine et des droits de grâces,
  • ont l’interdiction de contrôler la conformité des lois avec la constitution,
  • se regroupe en association et non en syndicat.

 

**********************

 

La Démocratie Directe existe, depuis des années, a donc été testée et a prouvé qu’elle pouvait résoudre des situations inextricables.

La Suisse l’a adoptée depuis 1848, date depuis laquelle nous vivons en paix.

On dit même que les suisses s’entendent bien par ce qu’ils ne se comprennent pas !

Alors, là où il y a une volonté, il y a un chemin.

Voici un chemin ; il reste à trouver la volonté.

Écrire un commentaire

Optionnel