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Économie

  • Covid-19 coût du soutien financier des entreprises

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    Il est quelque peu difficile d’obtenir la réalité du coût Covid19/entreprises pour l’État français, montant que tout citoyen français aimerait connaître.

    Si nous prenons la période avril 2020 à fin juin 2021, nous pouvons considérer le rapport final de 544 pages du « Comité de mesure de suivi et d’évaluation de mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de covid19 » publié en juillet 2021.

    Que le citoyen français qui l’a lu et compris, se fasse connaître ! Alors où trouver le montant de cette dette au 1 février 2023 ?

    Le ministre des comptes publics de l’époque, Olivier Dussopt, annonce un soutien financier de 160 à 200 milliards €.

    Le ministre des finances, Bruno Lemaire, estime lui ce soutien financier à 240 milliards €. Ne préjugeons pas de l’avenir, se dit-il peut-être.

    À l’époque ces deux ministres n’employaient pas l’expression dorénavant utilisée de « à l’euro près », mais nous pourrions dire « avec une amplitude de 80 milliards entre deux ministres du même ministère » !

    C’est sans compter toutes les déclarations urbi et orbi, de politiques, d’exécutifs, d’hommes et femmes de presse, et bien d’autres institutions ; qu’ils ont été excellents, imaginatifs, qu’il n’y avait pas d’autre façon d’agir, qu’ils sont les meilleurs d’Europe, de l’UE etc.

    Bref la France est la première de classe !

    Alors puisque les ministres français se comparent fréquemment à l’Europe, je me permets de décrire la façon dont la Démocratie Directe qu’est la Suisse, a opéré à l’occasion du covid19.

    Oui les soutiens étaient également nécessaires aux entreprises de Suisse, sur la même période.

    Mais la confédération n’a pas sorti un franc !

    En fait la quasi-totalité de l’aide a été la garantie des crédits transitoires que toutes les entreprises de Suisse pouvaient obtenir auprès de leur banque, du 26 mars 2020 au 31 juillet 2020, en 48 heures, selon les conditions suivantes :

    - montant à hauteur de 10% du chiffre d’affaire de CHF 5 millions maximum, soit CHF 500.000 maximum, à un taux de 0%, capital garanti à 100 % par la confédération ;

    - montant à hauteur de 10% du chiffre d’affaire compris entre CHF 5 et 200 millions maximum, soit CHF 20 millions maximum, à un taux de 0.5%, capital et intérêts garantis à 85% par la confédération, les 15% restant garantis parla banque prêteuse.

    Dans les deux cas sur 8 années, dividende non autorisé, remboursement anticipé autorisé.

    Ces conditions ont été approuvées par deux votes des chambres fédérales, et par deux référendums.

    Le souverain a donc validé ces conditions.

    Le document qui suit, établi « au franc près » et mis à jour régulièrement, vous donne une vision de la situation au 01.02.2023.

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    La confédération a provisionné un montant de CHF 1.6 milliard au 31 décembre 2021 et de CHF 1.1 milliard au 31 décembre 2022.

    La publication de ces données chiffrées est une obligation dans la Démocratie Directe qu’est la Suisse.

    Dans le même ordre d’idée, venons en maintenant aux récentes déclarations du ministre des finances qui veut s’atteler à la dette et au budget de la France.

    Petit rappel : les traités de l’UE imposent (?) une dette maximum de 60% du PIB, un déficit budgétaire maximum de 3% du PIB.

    Rappelons ici quelques postes 2023 importants de l’État.

    - PIB 2023 : 2.806 milliards €

    - Dette : + de 3.000 milliards € soit 114% du PIB, probablement à plus de 64% étrangère, en perpétuelle augmentation depuis 1974 et que le ministre des finances a récemment qualifiée de « symbolique » ! dont dette de 600 milliards € crée par le président et ministre actuels depuis mai 2017.

    - Déficit budgété pour 2023 de 155.1 milliards €, pour 345.1 milliards € de recettes soit 5.5%

    du PIB, et 500.2 milliards € de dépenses. Pas un seul budget en équilibre depuis 1974.

    - Taux d’ intérêt de 2.5 %.

    - Déficit du commerce extérieur 2022 abyssal de plus de 150 milliards €.

    - Redressement d’ EDF qui frise les 100 milliards € entre la dette, le rachat des 100%, et le futur proche.

    - Santé à revisiter de fond en comble.

    - Immigration.

    - Inflation artificiellement minorée par des subventions faites aux ménages, elles-mêmes valorisant le PIB, par des artifices financiers, et autres boucliers qui ressurgiront à la surface tôt ou tard, la consommation des ménages entrant elle-même pour plus de 55% dans l’indice PIB.

    - Dépenses publiques de plus de 56% du PIB

    - Prélèvements obligatoires de plus de 44% du PIB

    - Une fonction publique plétorique de plus de 5.2 millions d’ emplois.

    - Etc..,Etc..

    C’est le tonneau des Danaïdes

    Devant ce mur de dettes, le ministre des finances, qui a lui-même co-participé activement à son édification, avait qualifié son président, peu de temps avant de le rejoindre, « d’homme sans projet, sans ambition, sans conviction, et sans vision !!! », vient de déclarer que le « quoi qu’il en coûte » était terminé. « Vaste programme ».

    La Suisse elle-même a été confrontée dans les années fin 1990, certes dans une moindre mesure, à des difficultés quasiment identiques.

    On mit alors en place un mécanisme simple qui sert à ce jour, à piloter l’ensemble des dépenses ; le « frein à l’endettement ». Il bénéficie d’un large soutien puisque l’article constitutionnel le définissant a été accepté par 86.07% des votants lors du référendum en 2001.

    Grâce à cela, la Suisse peut économiser chaque année des montants considérables. Depuis, l’équilibre des comptes est une hantise, et le citoyen suisse craint la dette.

    Nous constatons que le meilleur allié du « frein à l’endettement » est le citoyen qui l’a décidé et voté !

    Alors Monsieur le Ministre, je vous garantis, que sans changement radical d’organisation de la nation France, vous n’y arriverez pas. Ce n’est pas avec les contrôles renforcés et coercitifs, drastiques et implacables que vous mettrez en place, que vous atteindrez vos objectifs ; c’est avec la participation du souverain et la Démocratie Directe que vous aurez une chance d’y arriver.

    Un demi-siècle sans résultat vous contemple !

    Nous n’avons jamais noté dans le passé que ceux qui avaient creusé une dette, s’étaient attaqués avec succès à sa disparition ou même sa réduction.

    Necker a succédé à Turgot pour cinq années, Necker a succédé à Calonne pour une année, puis Necker est revenu pour une troisième fois avant de démissionner quelques mois plus tard. Necker est resté dans l’histoire.

    Ce n’est pas Necker qui avait creusé le trou !

    Si vous réussissiez en l’état, le Panthéon de la finance vous attend.

    Puisque nous en sommes à des comparaisons, j’aimerais revenir sur quelques inexactitudes relatives à la finance et l’économie, prononcées par d’éminents français à l’égard de la Suisse.

    - L’impôt sur la fortune existe en Suisse depuis la nuit des temps et rapporte même plus de 7 milliards par an en 2021.

    - Il n’y a pas de SMIC fédéral, les Suisses l’ont refusé par référendum en mai 2014 par 76.3%.

    - Le secret bancaire existe pour les Suisses.

    - Il n’y a pas de retenue à la source par les employeurs pour payer les impôts des salariés suisses.

    - Le référendum sur le revenu de base inconditionnel a été refusé à 76.9%.

    - Il n’y a qu’une seule façon de faire face à l’inflation, c’est la prime et/ou la hausse des salaires.

    Au 04.02.2023 – 1 franc suisse=0,99731 €

    En 1961 : 1 franc français, appelé franc lourd = 1 franc suisse

    Le franc français a dévalué 5 fois de 1961 à 2002

    Le franc suisse n’a pas dévalué de 1961 à 2023.

  • Centrales nucléaires

    La France débat depuis des semaines et encore pour des mois, des centrales nucléaires. Il s’agit de 19 centrales, qui exploitent 56 réacteurs dont 28 sont provisoirement fermés pour cause d’entretien ; 16 devraient réouvrir dans les 5 mois qui viennent, les 12 autres à la suite. On ne tient pas compte de la centrale de Fessenheim qui est elle fermée.

    EDF, qui exploite ces centrales, porte une dette de l’ordre de € 43 Miards à fin 2021, et prévisionnellement de € 96 Miards à fin 2022.

    La Suisse a également des centrales nucléaires qui étaient au nombre de 4, qui exploitaient 5 réacteurs et ce jusqu’au 20 décembre 2019. Il s’agit de :

    • Mühleberg, canton de Berne- 1972
    • Gösgen, canton de Soleure- 1979
    • Leibstadt, canton d’Argovie- 1984
    • Beznau II, canton d’Argovie- 1971
    • Beznau I, canton d’Argovie, première centrale mise en service technique en mai 1957, et mise en service commercial le 9 décembre 1969. C’est la plus vieille d’europe.

    La plus vieille du monde est celle de Tarapur, à l’ouest de l’Inde, mise en service en octobre 1969 soit 2 mois avant Benzau I. 

    En effet dès 2011 la Suisse envisage de sortir du nucléaire.

    Le référendum du 27 novembre 2016, qui proposait un arrêt progressif du nucléaire après 45 années de service, a été refusé par 54.23% des votants et par 20 cantons sur 26.

    Néanmoins on décida de fermer la centrale et son réacteur de Mühleberg dans le canton de Berne, ce qui a été fait le vendredi 20 décembre 2019 à 12h30 et ce pour cause de vieillesse.

    Mais c’est sans compter sur la versalité du peuple suisse.

    Le 21 mai 2017, 6 mois plus tard, un nouveau référendum est proposé, qui propose de ne pas fermer les 3 centrales et ses 4 réacteurs avant 2034 et même au-delà, mais avec interdiction de construire une nouvelle centrale. On a porté la durée de service à 60 années.

    Il était proposé de sortir progressivement et surtout de développer le renouvelable. Le référendum est accepté à 58.4%.

    Bref, nous avons aujourd’hui 3 centrales soit 4 réacteurs en ordre de marche.

    Elles sont capables de fournir 22 Miards de kwh, ce qui est grandement suffisant pour le besoin suisse, le nucléaire représentant en moyenne annuelle 33% des besoins d’électricité.

    Ces 4 réacteurs ont été inspectés comme habituellement par l’IFSN, l’inspection fédérale de la sécurité nucléaire, qui a envoyé son rapport à l’AIEA le 5 août 2022.

    Chacune des centrales est indépendante financièrement, avec pour actionnaires des cantons, des sociétés d’énergie. C’est-à-dire que le nucléaire est détenu à plus de 80% par les cantons et communes de Suisse et non pas par la confédération.

    La politique de prix est donc faite au niveau du canton.

    • Le taux de tva est de 2.5% - le plus bas des 3 taux en vigueur, les 2 autres taux étant 3.7% et 7.7%.
    • La tva de l’eau est également de 2.5%.

    Les exploitations sont bénéficiaires étant sous la responsabilité des actionnaires principalement les cantons.

    • Le prix médian suisse du kwh à ce jour est de 21.18 ct/kWh.
    • Ce prix varie de 13.7 ct/kWh dans certaines communes du canton du Valais , à 27.29 ct/kWh dans certaines communes du canton de Vaud.

    Quant à la hausse pour 2023, celle-ci dépend des 600 fournisseurs suisses en fonction qu’ils produisent ou non de l’électricité.

    Leurs prévisions devraient aller de 0% à Berne, à 64% à Sion et Sierre dans le Valais.

    Cette hausse est essentiellement due au fait que la Suisse fait partie du marché européen de l’électricité.

    En effet, la suisse, bien que n’étant pas membre de l’UE, subit le mécanisme absurde de corrélation avec le prix du gaz, mis en place par la commission de Bruxelles et donc en subit les conséquences bien malgré elle.

    Même Olaf Scholz fait état de « la construction du marché européen de l’électricité ne peut pas être décrit comme fonctionnel s’il conduit à des prix aussi élevés ».

    Un des dirigeants suisses de l’énergie « trouve que le mécanisme de prix pour l’électricité de gros est absurde ».

    La commission européenne, qui est à l’origine de cette corrélation, cherche même à revenir sur leur bourde.

    La Suisse est une victime bien que non membre de l’UE !

    À qui profite cette hausse ?

  • Inflation

    En Suisse, l’inflation des 12 derniers mois a atteint 3.4% en juin 2022. 

    La banque nationale suisse prévoit 2.9% sur les 12 mois 2023 et 1.6% sur les 12 mois 2024. Et ce, sans la mise en place de bouclier tarifaire qui certes limite la hausse du coût de l’énergie mais minimise les indices.  De plus la raison en est peut-être que le franc suisse se soit renforcé.

    Néanmoins nous subissons les mêmes augmentations en vigueur en UE, peut-être pas sur l’électricité où nous sommes très peu dépendant de l’extérieur.

    La production d’électricité provient des 638 centrales hydroliques pour 60%, des 34 centrales nucléaires pour 34%, et des centrales thermiques traditionnelles pour 3%, le reste provient du renouvelable. Le prix est de l’ordre de CHF 0,21 le kWh soit une légère augmentation de 3% comparée à 2021. 

    Nous dépendons du pétole et du gaz russe, à moins de 6%.

    Nous n’avons qu’une seule solution pour compenser ces augmentations, c’est d’augmenter les salaires bruts, de l’ordre de CHF3.600 à l’année par foyer fiscal.

    Nous ne pouvons créer une dette au niveau de la confédération qui de toute façon devrait être remboursée entre autre par l’impôt sur les bénéfices des sociétés et autres outils fiscaux.

    Il est possible que certains dossiers soient traités au niveau cantonal qui est le niveau duquel dépendent les entreprises

    Quant à taxer les entreprises sur leurs profits exceptionnels, je ne vois pas qui peut s’y atteler, sachant que les impôts sont votés par le souverain dans les cantons qui hébergent les sièges sociaux des entreprises. 

    Pour plus d'information sur les prix à la consommation en Suisse, cliquez-ici !