G-5KS8VN4QNN

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Centrales nucléaires

La France débat depuis des semaines et encore pour des mois, des centrales nucléaires. Il s’agit de 19 centrales, qui exploitent 56 réacteurs dont 28 sont provisoirement fermés pour cause d’entretien ; 16 devraient réouvrir dans les 5 mois qui viennent, les 12 autres à la suite. On ne tient pas compte de la centrale de Fessenheim qui est elle fermée.

EDF, qui exploite ces centrales, porte une dette de l’ordre de € 43 Miards à fin 2021, et prévisionnellement de € 96 Miards à fin 2022.

La Suisse a également des centrales nucléaires qui étaient au nombre de 4, qui exploitaient 5 réacteurs et ce jusqu’au 20 décembre 2019. Il s’agit de :

  • Mühleberg, canton de Berne- 1972
  • Gösgen, canton de Soleure- 1979
  • Leibstadt, canton d’Argovie- 1984
  • Beznau II, canton d’Argovie- 1971
  • Beznau I, canton d’Argovie, première centrale mise en service technique en mai 1957, et mise en service commercial le 9 décembre 1969. C’est la plus vieille d’europe.

La plus vieille du monde est celle de Tarapur, à l’ouest de l’Inde, mise en service en octobre 1969 soit 2 mois avant Benzau I. 

En effet dès 2011 la Suisse envisage de sortir du nucléaire.

Le référendum du 27 novembre 2016, qui proposait un arrêt progressif du nucléaire après 45 années de service, a été refusé par 54.23% des votants et par 20 cantons sur 26.

Néanmoins on décida de fermer la centrale et son réacteur de Mühleberg dans le canton de Berne, ce qui a été fait le vendredi 20 décembre 2019 à 12h30 et ce pour cause de vieillesse.

Mais c’est sans compter sur la versalité du peuple suisse.

Le 21 mai 2017, 6 mois plus tard, un nouveau référendum est proposé, qui propose de ne pas fermer les 3 centrales et ses 4 réacteurs avant 2034 et même au-delà, mais avec interdiction de construire une nouvelle centrale. On a porté la durée de service à 60 années.

Il était proposé de sortir progressivement et surtout de développer le renouvelable. Le référendum est accepté à 58.4%.

Bref, nous avons aujourd’hui 3 centrales soit 4 réacteurs en ordre de marche.

Elles sont capables de fournir 22 Miards de kwh, ce qui est grandement suffisant pour le besoin suisse, le nucléaire représentant en moyenne annuelle 33% des besoins d’électricité.

Ces 4 réacteurs ont été inspectés comme habituellement par l’IFSN, l’inspection fédérale de la sécurité nucléaire, qui a envoyé son rapport à l’AIEA le 5 août 2022.

Chacune des centrales est indépendante financièrement, avec pour actionnaires des cantons, des sociétés d’énergie. C’est-à-dire que le nucléaire est détenu à plus de 80% par les cantons et communes de Suisse et non pas par la confédération.

La politique de prix est donc faite au niveau du canton.

  • Le taux de tva est de 2.5% - le plus bas des 3 taux en vigueur, les 2 autres taux étant 3.7% et 7.7%.
  • La tva de l’eau est également de 2.5%.

Les exploitations sont bénéficiaires étant sous la responsabilité des actionnaires principalement les cantons.

  • Le prix médian suisse du kwh à ce jour est de 21.18 ct/kWh.
  • Ce prix varie de 13.7 ct/kWh dans certaines communes du canton du Valais , à 27.29 ct/kWh dans certaines communes du canton de Vaud.

Quant à la hausse pour 2023, celle-ci dépend des 600 fournisseurs suisses en fonction qu’ils produisent ou non de l’électricité.

Leurs prévisions devraient aller de 0% à Berne, à 64% à Sion et Sierre dans le Valais.

Cette hausse est essentiellement due au fait que la Suisse fait partie du marché européen de l’électricité.

En effet, la suisse, bien que n’étant pas membre de l’UE, subit le mécanisme absurde de corrélation avec le prix du gaz, mis en place par la commission de Bruxelles et donc en subit les conséquences bien malgré elle.

Même Olaf Scholz fait état de « la construction du marché européen de l’électricité ne peut pas être décrit comme fonctionnel s’il conduit à des prix aussi élevés ».

Un des dirigeants suisses de l’énergie « trouve que le mécanisme de prix pour l’électricité de gros est absurde ».

La commission européenne, qui est à l’origine de cette corrélation, cherche même à revenir sur leur bourde.

La Suisse est une victime bien que non membre de l’UE !

À qui profite cette hausse ?

Les commentaires sont fermés.