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subsidiarité

  • Chasse

    Suisse, chasse, droit, france, démocratieLa discussion sur la chasse en France bat son plein actuellement. Elle a lieu au niveau national, à l’assemblée nationale et au sénat, mais aussi au niveau départemental et communal.

    Comme vous pourrez le constater dans notre note ci-après, c’est le canton en Suisse, qui possède la totale maitrise de la chasse, tant sur les territoires, les animaux autorisés, les quantités, que sur les jours et horaires de chasse, la propriété foncière ne donnant pas droit de chasser sur ses terres.

    Le niveau cantonal, à nouveau, est le bon niveau de décision et application du droit. C’est ce que nous appelons en Suisse la subsidarité !

    « L’Office Fédéral de l’EnVironnement (OFEV) est responsable de la mise en œuvre de la loi fédérale sur la chasse. La Suisse connaît deux régimes : la chasse affermée et la chasse à patente.

    Pour pouvoir chasser, il est nécessaire d’obtenir une autorisation du canton. À l’inverse de ce qui se pratique dans d’autres pays, la propriété foncière ne donne pas le droit de chasser sur ses terres » (OFEV, 2020a). En 2019, les espèces de gibier les plus abattues étaient les chevreuils (42 653 animaux tués) et les renards (22 103).

    La Suisse compte 42 districts, appelés francs fédéraux, qui sont des zones de protection de la nature contribuant à conserver certaines espèces de mammifères et d’oiseaux rares et menacés ainsi que leurs habitats. Ces districts couvrent une surface totale de 150 889 ha.

    « Dans le cas de la chasse affermée, les communes politiques afferment le droit de chasser à un groupe de chasseurs (société de chasse) pour une période définie (le plus souvent 8 ans). À la fin de la saison, les chasseurs doivent annoncer au canton combien d’animaux de chaque espèce ils ont tirés. Le montant de la location de la patente dépend du nombre d’animaux tirés » (OFEV, 2020a). Les cantons de Zurich, Lucerne, Soleure, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Schaffhouse, St-Gall, Argovie et Thurgovie possèdent un régime de chasse affermée.

    « La chasse à patente donne le droit de chasser sur l’ensemble du territoire cantonal, à l’exception des districts francs fédéraux et cantonaux. La patente est délivrée aux chasseurs par le canton moyennant un émolument de patente. Chaque patente donne droit à tirer un nombre défini d’animaux. La période de chasse est limitée à quelques semaines en automne » (OFEV, 2020a). Les cantons pratiquant ce type de chasse sont les suivants : Berne, Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald, Glaris, Zoug, Fribourg, Appenzell Rhodes-Extérieures, Appenzell Rhodes-Intérieures, Grisons, Tessin, Vaud, Valais, Neuchâtel, Jura.

    De plus, chaque chasseur nécessite une formation pour obtenir l’autorisation du canton. « Cette formation est divisée en deux parties : une partie théorique (connaissances sur le gibier, la nature, la gestion des espèces, les chiens de chasse, les bases légales, l’exercice de la chasse et les armes à feu) et une partie pratique (examen de tir et maniement des armes) » (OFEV, 2020a). « Les candidats doivent verser avant l’examen une somme de 300 francs suisses réduite à 200 francs suisses si l’examen ne porte plus que sur l’une des deux parties » (Sénat, s. d.). Une fois la capacité à chasser obtenue grâce à l’examen, le chasseur doit encore obtenir une autorisation de chasser soit en payant une patente de chasse dans les cantons à patente, soit en adhérant à une société de chasse dans les cantons à fermage. Le prix de la patente varie selon son type et selon les cantons.

    Selon la loi fédérale sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages, ce sont les cantons qui organisent et réglementent la chasse. « La loi fédérale détermine la période de chasse pour chaque espèce et les cantons fixent tous les ans leurs propres calendriers par arrêté, avec des dates différentes selon le type de gibier. De façon générale, la saison de chasse ne se prolonge pas au-delà du 31 janvier » (Sénat, s. d.).

  • Congrès des Régions de France - Vichy

    suisse,démocratie,subsidiarité,autonomie communeLa loi Deferre du 2 mars 1982 sur la décentralisation devait tout solutionner ! Plus de 40 années plus tard, nouveau congrès à Vichy ce vendredi 16 septembre 2022, pour parler de décentralisation des régions.

    Des 4 interlocuteurs qui ont pris la parole en clôture, 3 d’entre eux, Gérard Larcher, Laurent Vauquiez, Carole Delga, ont fait un discours clair et précis mentionnant notamment : groupe de travail installé au sénat le 5 octobre prochain, il faut changer de modèle, traiter l’emploi au niveau des régions…etc.

    La première ministre qui s’exprimait après les 3 autres, a situé son exposé au niveau des promesses, telles que, concertation, ensemble, travail partagé etc., très éloignées des aspirations concrètes des 3 premiers, et lançant en conclusion une très vague invitation aux présidents de région "revoyons nous dans 6 mois ! " 

    Ce sera la 41ème année que l’on parlera décentralisation. Il faut noter que le mot subsidarité n’a été prononcé par aucun des 4 orateurs. Aristote l’employait déjà voilà 2'400 ans ! Il est plus que jamais d’actualité.

    En fait, il faudrait parler, non pas de décentralisation, mais de subsidarité. C’est le maître mot en démocratie directe qu’est la suisse, qui figure dans la constitution fédérale.

    Ce n’est peut-être pas la seule solution, mais c’en est une qui marche et qui est éprouvée depuis 1291.

    La subsidarité consiste à déterminer tout d’abord les niveaux étatiques à considérer et lesquels retenir entre commune, département, régions, état et UE. Un nombre de 3 parait idéal, 4 parait lourd, 5 ne parait pas usinable. 

    Le principe de la subsidarité ascendante suppose qu’une entité ne fait qu’une tâche que si les étages inférieurs à elle, ne peuvent pas le faire.

    Les communes sont donc le 1er niveau et ont la priorité de lister les tâches qu’elles veulent assurer et de faire voter les impôts correspondants par les habitants de la commune.

    Même processus pour le 2ème niveau, lister les tâches, faire voter les impôts correspondants par les habitants du canton, et ainsi de suite.

    Le plus long travail étant le désenchevêtrement des tâches et leur financement Alors une grande négociation s’installe sur la répartition des tâches, les péréquations, la rationalisation des tâches communes, etc..

    La dernière mise à jour que nous avons lancée en 1994, a pris une bonne dizaine d’années. Cette réforme de la péréquation des tâches, RPT, entre confédération/cantons, a été acceptée par le peuple le 28 novembre 2004, par 64.4% et est entrée en vigueur le 1er janvier 2008.

    Notre expérience peut éventuellement faire économiser quelques années aux candidats à la subsidarité.

    Oui, la décision est difficile à prendre, mais nous avons la preuve que c’est réalisable.

    De plus, cet outil démocratique facilite la gestion des budgets, donc de la dette.

    Voici quelques publications qui devraient aider à la réflexion. 

    Bonnes lectures !

  • Conseil National de la Refondation (CNR)

    Cette nouvelle institution, le CNR, de même que le Conseil Economique Social et Environnemental, le CESE, que les cahiers de doléances des gilets jaunes, que la convention citoyenne, etc..n’existent pas en Suisse. Même si on les qualifie de « nouvelle méthode » « nouvelle institution » « revitilisation » « revivifier la démocratie » etc.

    Jean-Thomas Lesueur, directeur de l’institut Thomas Moore, résume l’installation de ce CNR par : « vraiment une mauvaise idée ». 

    En effet, les cinq thèmes abordés dans le cadre du CNR ne sont absolument pas traités en Suisse au niveau fédéral.

    En effet :

    • l’éducation relève des 26 cantons ; et oui il y a 26 ministres de l’éducation.
    • l’emploi relève des 26 cantons ; et oui il y a 26 offices cantonaux de l’emploi.
    • la santé relève des 26 cantons ; et oui, à l’exception de la politique santé, des règlements et des lois, des diplômes, de la sécurité alimentaire, de la prévention des maladies infectieuses, qui sont sous la responsabilité de l’office fédéral de la santé publique, il y a 26 directions cantonales de la santé.
    • le bien vieillir relève des 26 cantons.
    •  la transition écologique relève de la confédération, des cantons, et des communes.

    Il n’y a donc pas lieu de transgresser ce que la subsidarité a attribué à chacun de ces trois échelons.

    Notons que la Suisse :

    • est plutôt bien classée mondialement au niveau éducation et enseignement supérieur,
    •  a un taux de chômage de 2.1% en juin 2022,
    •  a le taux de mortalité dû au Covid de 1.43‰ parmi les plus bas,
    • est dans les trois premiers pays du monde qui vivent le plus longtemps,
    • a Bertrand Piccard qui lance les 1'000 solutions propres et rentables en terme d’écologie.

    Je ne vois pas le conseil fédéral, l’exécutif, essayer à tous prix de contourner les institutions du pays que sont le conseil national (l’assemblée nationale) et le conseil des états (le sénat) tous deux n’ayant également que des majorités relatives et ce depuis des dizaines et des dizaines d’années.

    Au regard des résultats, la démocratie directe me parait efficace.

    Le président de la république constatant le 25 avril 2019 qu’il y avait plus de 1'200 organismes ou agences, en France, annonçait : « Nous pouvons faire aussi bien en dépensant moins et donc supprimer nombre d’organismes inutiles »

    Alors passons aux actes. Rien d’autre.