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  • Pénibilité du travail - retraites

    Capture d’écran 2023-01-12 à 21.12.34.pngLa pénibilité du travail tient une place importante dans le débat sur les retraites qui va occuper l’espace médiatique français dans les semaines qui viennent.

    L’AVS, Assurance-Vieillesse et Survivants, équivalent suisse de la caisse de retraite française, avait bouclé l’année 2021 avec un bénéfice de CHF 2.6 milliards et une fortune de CHF 50 milliards qui couvrait les rentes sur une année seulement !

    Bien que cette situation pouvait paraître très enviable, elle ne pouvait être maintenue en l’état dans un avenir proche.

    Donc la réforme fût proposée par le conseil fédéral, votée par les 2 chambres, et en fin de compte acceptée par référendum par le peuple suisse le 25 septembre 2022.

    Mais elle ne prend pas, en tant que telle, en compte la pénibilité du travail.

    Le débat a néanmoins eu lieu et nous vous proposons deux avis sur le sujet :

    - le premier émane d’un syndicat interprofessionnel (2 pages) ;

    - le second émane de l’idheap, Institut des hautes études en administration publique, équivalent suisse de l’école nationale d’administration française, rattaché à l’université de Lausanne (21 pages). 

    En espérant qu’ils vous apporteront un éclairage sur le sujet

    1 CHF=1.01 €

  • Chasse

    Suisse, chasse, droit, france, démocratieLa discussion sur la chasse en France bat son plein actuellement. Elle a lieu au niveau national, à l’assemblée nationale et au sénat, mais aussi au niveau départemental et communal.

    Comme vous pourrez le constater dans notre note ci-après, c’est le canton en Suisse, qui possède la totale maitrise de la chasse, tant sur les territoires, les animaux autorisés, les quantités, que sur les jours et horaires de chasse, la propriété foncière ne donnant pas droit de chasser sur ses terres.

    Le niveau cantonal, à nouveau, est le bon niveau de décision et application du droit. C’est ce que nous appelons en Suisse la subsidarité !

    « L’Office Fédéral de l’EnVironnement (OFEV) est responsable de la mise en œuvre de la loi fédérale sur la chasse. La Suisse connaît deux régimes : la chasse affermée et la chasse à patente.

    Pour pouvoir chasser, il est nécessaire d’obtenir une autorisation du canton. À l’inverse de ce qui se pratique dans d’autres pays, la propriété foncière ne donne pas le droit de chasser sur ses terres » (OFEV, 2020a). En 2019, les espèces de gibier les plus abattues étaient les chevreuils (42 653 animaux tués) et les renards (22 103).

    La Suisse compte 42 districts, appelés francs fédéraux, qui sont des zones de protection de la nature contribuant à conserver certaines espèces de mammifères et d’oiseaux rares et menacés ainsi que leurs habitats. Ces districts couvrent une surface totale de 150 889 ha.

    « Dans le cas de la chasse affermée, les communes politiques afferment le droit de chasser à un groupe de chasseurs (société de chasse) pour une période définie (le plus souvent 8 ans). À la fin de la saison, les chasseurs doivent annoncer au canton combien d’animaux de chaque espèce ils ont tirés. Le montant de la location de la patente dépend du nombre d’animaux tirés » (OFEV, 2020a). Les cantons de Zurich, Lucerne, Soleure, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Schaffhouse, St-Gall, Argovie et Thurgovie possèdent un régime de chasse affermée.

    « La chasse à patente donne le droit de chasser sur l’ensemble du territoire cantonal, à l’exception des districts francs fédéraux et cantonaux. La patente est délivrée aux chasseurs par le canton moyennant un émolument de patente. Chaque patente donne droit à tirer un nombre défini d’animaux. La période de chasse est limitée à quelques semaines en automne » (OFEV, 2020a). Les cantons pratiquant ce type de chasse sont les suivants : Berne, Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald, Glaris, Zoug, Fribourg, Appenzell Rhodes-Extérieures, Appenzell Rhodes-Intérieures, Grisons, Tessin, Vaud, Valais, Neuchâtel, Jura.

    De plus, chaque chasseur nécessite une formation pour obtenir l’autorisation du canton. « Cette formation est divisée en deux parties : une partie théorique (connaissances sur le gibier, la nature, la gestion des espèces, les chiens de chasse, les bases légales, l’exercice de la chasse et les armes à feu) et une partie pratique (examen de tir et maniement des armes) » (OFEV, 2020a). « Les candidats doivent verser avant l’examen une somme de 300 francs suisses réduite à 200 francs suisses si l’examen ne porte plus que sur l’une des deux parties » (Sénat, s. d.). Une fois la capacité à chasser obtenue grâce à l’examen, le chasseur doit encore obtenir une autorisation de chasser soit en payant une patente de chasse dans les cantons à patente, soit en adhérant à une société de chasse dans les cantons à fermage. Le prix de la patente varie selon son type et selon les cantons.

    Selon la loi fédérale sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages, ce sont les cantons qui organisent et réglementent la chasse. « La loi fédérale détermine la période de chasse pour chaque espèce et les cantons fixent tous les ans leurs propres calendriers par arrêté, avec des dates différentes selon le type de gibier. De façon générale, la saison de chasse ne se prolonge pas au-delà du 31 janvier » (Sénat, s. d.).

  • La réforme des retraites

    Retraite, suisse, france, démocratie, santé Le moment est venu de relire la note que nous vous avions envoyée le 25 septembre 2022, jour du référendum suisse sur la réforme des retraites. 

    Eh oui, les problèmes sont bien sûr identiques en Suisse qu’en France. Le dossier est ouvert depuis 1995 ; les deux dernières tentatives de 2004 et 2017 ont toutes les deux échoué.

    La 2022 a été la bonne ! Voici comment.

    Dans un premier temps le texte de la réforme est passé devant les deux chambres, le conseil National et le conseil des États, qui sont, rappelons le, sur un même pied d’égalité. Elles ont toutes les deux voté oui, le National par 126 voix sur 200 députés et les États par 43 voix sur 46 députés. Donc la loi est votée.

    Si l’une des deux chambres avait voté non, le tentative échouait à nouveau. C’est à ce moment là que la Suisse diffère de la France.

    Les opposants lancent alors un référendum et récoltent les 50'000 signatures exigées, Démocratie Directe oblige. Ils ont récolté plus de 100'000 signatures en moins de 50 jours ! Mais le Souverain, le Peuple, a tranché et le oui est passé.

    Le lundi 26 septembre 2022, on ne parlait plus de cette réforme.

    En relisant les pièces jointes à la note, peut-être découvrirez vous une bonne idée que vous pourrez avancer pendant les débats qui ne manqueront certainement pas d’avoir lieu.

     

    LÀ OÙ L’EXÉCUTIF FRANÇAIS PENSE À PASSER EN FORCE, LE PEUPLE SUISSE PASSE EN DOUCEUR.

    Le peuple suisse, qui compte 2.6 millions de retraités, votait ce dimanche 25 septembre à plus de 90% par la poste, pour une réforme constituée de deux objets. Il vient d’approuver ce double référendum sur la réforme des retraites par :

    • OUI à 55.07% pour le financement additionnel. Les cantons de la Suisse alémanique sont largement majoritaires.
    • OUI à 50.57 % pour la modification de la loi fédérale.

    En effet les deux objets étaient liés et si l’un d’eux était rejeté, c’est toute la réforme qui échouait. Ces deux objets sont :

    • le financement additionnel qui vient de l’augmentation de la TVA, ce qui implique obligatoirement une révision de la constitution, donc un référendum peuple et cantons ;
    •  la modification de la loi fédérale qui fait l’objet d’une demande de référendum.

    La dernière réforme substentielle remonte à 1997. Depuis lors, plusieurs projets ont été rejetés, tant par le parlement que par le peuple.

    Voici les grandes lignes de cette réforme AVS 21 :

    •  elle vise à garantir les rentes sur les 10 prochaines années ;
    • elle fixe le passage de l’âge de retraite de 64 à 65 ans pour les femmes, en quatre étapes, harmonisé avec celui des hommes déjà à 65 ans ;
    • elle fixe la durée de cotisation à 44 années ;
    • elle hausse les taux deTVA, le taux réduit de 2.5% à 2.6%, le taux normal de 7.7% à 8.1% ;
    • elle laisse les assurés fixer librement le moment de leur départ en retraite entre 63 et 70 ans moyennant une rente partielle. Les années travaillées après 65 ans peuvent, à certaines conditions, combler leurs lacunes de cotisation et ainsi améliorer leur rente ;
    • elle projette des recettes prévisionnelles sur dix années de 17.3 milliards de francs pour un besoin de 18.5 milliards de francs. Il reste à trouver 1.2 milliard de francs dans les dix années.

     

    Vous trouverez ci-après les textes soumis au vote dans leur version finale concernant le double objet de cette réforme, financement additionnel et modification de la loi fédérale, que chaque citoyen suisse a reçus à son domicile par la poste trois semaines avant la date du vote, comme pour chaque référendum d’ailleurs.

    Page 6 - contexte et projet en bref.

    Page 24 - contexte en détail.

    Page 30- débat au parlement – résultats du vote

    Page 32- arguments du référendaire qui recommandait de voter non.

    Page 34- arguments du conseil fédéral et parlement qui recommandaient de voter oui.

    Page 36- texte intégral soumis au vote sur le financement par la TVA.

    Page 38- texte intégral soumis au vote sur la loi fédérale modifiée.

    En espérant que vous y trouverez ne serait-ce qu’une seule bonne idée !