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suisse - Page 5

  • Crèches de Noël

    suisse, liberté, religion, croyance, culte, démocratieLe débat sur l’implantation de crèches dans les lieux publiques revient annuellement, comme c’est le cas de Béziers, de Perpignan, etc. 

    Le sujet de la crèche en Suisse est beaucoup plus simple et voici pourquoi.

    L’état suisse n’a pas de religion. La liberté de religion est un droit fondamental - article 49 de la constitution fédérale de 1874.

    L’état n’est pas laïque et n’impose pas une neutralité religieuse.

    Les cantons sont responsables de la gestion entre l’état et religion. Chaque canton peut donc choisir les religions reconnues ; par exemple Genève et Neuchâtel ont séparé l’Église et l’État ; Zurich a une Église d’État.

    Donc prenons le cas du Palais fédéral à Berne qui héberge le législatif et l’exécutif : sapin, oui ; crèche, non, parce que considérée comme marqueur identitaire.

    Prenons le cas de Zürich qui organise la traditionnelle exposition de « Noël et crèches » au Musée national suisse, situé à côté de la gare centrale.

    Prenons le cas de Neuchâtel : sapin, oui ; crèche, non.

    La répartition par canton est la suivante :

    • 10 cantons sur 26 sont catholiques à plus de 50%
    • 1 canton sur 26 est protestant à plus de 50%

    La répartition au niveau de la Suisse de plus de 15 ans est la suivante :

    •  catholiques 36.5%
    •  protestants 24.4%
    •  autres communautés chrétiennes 6%
    • sans 25%
  • Corrida

    corrida, bulloise, suisseL’existence de la corrida est remise en cause actuellement en France.

    Il n’y a pas de corrida en Suisse.

    Une course à pied de 8 kilomètres a lieu annuellement à Bulle, canton de fribourg, depuis 1976, et a pour nom corrida bulloise.

    En revanche, dans le canton du valais, ont lieu annuellement les combats de reines lors de l’inalpe, la montée aux alpages, qui est une tradition vivante de Suisse.

    Ces combats de vaches de la race d’Hérens ont lieu chaque printemps au mois de mai. Ces combats ne sont absolument pas le résultat d’une préparation, ni d’aucun dressage quelconque, ni de l’intervention de l’homme.

    Elles se choisissent spontanément car elles ont un sens de la hiérarchie très développé. Dès que l’une des deux vaches cède ou évite le combat en signe de soumission, la lutte s’arrête d’elle-même.

    La vache dominante sera la reine pour l’été et fera d’elle-même le choix de son alpage. Elle doit prouver qu’elle mérite d’être décorée « reine » à l’occasion de la désalpe, la descente des alpages.

    Il est rarissime que les animaux se blessent.

  • 104e Congrès des maires de France

    Démocratie directe, suisse, france, congrès des mairesCe congrès s'est terminé le jeudi 24 novembre 2022 à Paris.

    L’avant-dernier discours de clôture était celui de David Lisnard, président de l’AMF qui a émis des voeux très concrets sur les tâches que les maires souhaitent maitriser, parlant même de subsidarité.

    Le dernier discours était celui de la première ministre. Une litanie de « nous devons avancer ensemble », « nous le ferons avec vous », « construisons l’avenir en confiance », « dialogue et écoute : j’y crois », « le collectif permet de tout surmonter », « nos fiches de poste se ressemblent », « la décentralisation impossible sans confiance », « je veux travailler avec responsabilité partagée », « je veux trouver le chemin avec vous », « nous trouverons les nouveaux modèles ensemble », « nous devons bâtir cette décentralisation avec vous », « le couple maire/préfet peut tout surmonter », « cette réforme nous la bâtirons ensemble dans le cadre du CNR », etc.,etc.

    Elle termine par « je vous ai entendu ». Le tout en moins de quinze minutes !

    Le même discours quasi identique à ceux qu’elle avait prononcés au congrès des régions à Vichy, et aux assises nationales des départements à Agen.

    Voilà les trois niveaux de l’organisation « France » mis au pas.

    Quand on voit le chemin parcouru depuis la loi Deferre, et l’utilisation, par la première ministre, du septième 49.3 le soir du 30 novembre dernier à l’Assemblée Nationale, nous voilà totalement rassurés ! Il ne se passera rien.

    Comprenne qui peut !

    Si le président de l’exécutif souhaitait conserver la main mise sur les 5.207.039 employés équivalent temps plein des trois versants de la fonction publique, la première ministre ne s’y prendrait pas autrement. Avec plus de 155.1 milliards de déficit prévisionnel en 2023, pour des recettes nettes courantes de 345.1 milliards et plus de 3.000 milliards de dettes !

    Mais qui peut encore croire qu’une telle structure centralisée peut répondre aux problèmes de la France, en dehors de celui qui croit avoir résolu la quadrature du cercle ? 

    La Suisse elle, qui compte 8.9 millions d’habitants, gère un budget 2023 bénéficiaire pour des recettes nettes courantes de 80.26 milliards de francs avec 35.779 employés équivalent plein, et ce pour la confédération seule.

    Rappelons que la Suisse a 26 politiques fiscales cantonales, 26 politiques d’éducation cantonales, 26 politiques de santé cantonales, etc. et une péréquation intercantonale. Elle a même 4 langues officielles ! 

    La subsidarité est au coeur de toute l’organisation à trois niveaux que sont la commune, le canton, la confédération, depuis 1848. La dernière mise à jour date du 1er janvier 2008, le peuple suisse l’ayant acceptée par référendum à 64.4% de oui le 28 novembre 2004. 

    Nous sommes obligés de penser que cette organisation millénaire a largement fait ses preuves.

    Ce principe de subsidarité appliqué à la France ferait disparaître toutes les discussions sur la répartition des tâches entre communes, départements, régions, état, UE.

    Abandonnez cette illusion de la décentralisation jamais mise en oeuvre, au profit de la subsidarité.

    Cliquez ici sur Congrès des régions de France – Vichy pour une description plus détaillée sur le sujet de la subsidarité.

    Change : 1€ = 0.984 francs suisses

  • Démission de la conseillère fédérale Élisabeth Kopp en 1989

    Elisabeth Kopp, suisse, justice, police, démocratie, état, démission Mis en examen, Eric Dupond-Moretti peut-il rester Garde des Sceaux ? 

    La Suisse a eu ce que l’on a appelé son « scandale » au sommet de l’état. Elisabeth Kopp, première femme à accéder au Conseil fédéral, est contrainte de démissionner de son poste de cheffe du Département fédéral de Justice et Police. 

    En Suisse Justice et Police sont regroupées dans un seul Département.

    Que s’est-il passé ?

    Elisabeth Kopp est élue au Conseil fédéral le 2 octobre 1984 et dirige ce Département. En juillet 1988 le procureur du canton du Tessin, Dick Marty, fait arrêter les frèresMagharian, soupçonnés de recycler de l’argent de la drogue.

    Le 27 octobre 1988 Elisabeth Kopp apprend par sa collaboratrice personnelle que la sociétéShakarchi trading, dont son mari, Hans Kopp, est membre du conseil d’administration, apparaît dans l’enquête sur les frères Magharian.

    Le 9 novembre 1988 la presse annonce qu’une enquête interne est ouverte au département fédéral de Justice et Police sur une fuite dont aurait bénéficié Hans Kopp.

    Devant ses six autres collègues du gouvernement, Elisabeth Kopp reconnait avoir informé son mari.

    Le 12 janvier 1989 Elisabeth Kopp démissionne.

    Le 31 janvier 1989 une commission d’enquête parlementaire est chargée d’éclaicir « l’affaire Kopp ».

    Le 23 février 1990 la Cour pénale fédérale acquitte Elisabeth Kopp de l’accusation de violation de son secret de fonction.

    En Suisse l’Assemblée fédérale élit les sept membres du gouvernement. Elle peut constater l’incapacité d’un membre du gouvernement ou lever son immunité. Les membres du gouvernement bénéficient de l’immunité absolue et de l’immunité relative. Elle peut lever l’immunité relative et suspendre provisoirement le conseiller de ses fonctions.

  • Utilisation : de l'article 49.3 + de la motion de censure + de la dissolution

    démocratie directe, france, suisse, 49.3, assemblée nationale, dissolutionTel est l’enchaînement des trois tâches, qui, si elles étaient mises en oeuvre, provoqueraient l’implosion de l’Assemblée nationale française.

    Cette hypothèse, que le président de la république appelle « tout le monde repart en campagne », semble possible, plus les dossiers retraites, budget…font leur apparition à l’assemblée.

    Ce serait la sixième dissolution depuis 1958.

    La première femme présidente de l’assemblée nationale, Yaël Braun-Piquet, déclare le 6 octobre dernier que cette situation représenterait pour elle et tous les députés, un échec.

    En Suisse, nous avons également 2 chambres, également 10 partis politiques, également aucun n’a la majorité absolue ; cependant nous n’avons aucune dissolution depuis 1848.

    Pour échapper à un tel cataclysme, voici comment la Suisse est organisée constitutionnellement depuis 1848 :

    • un bicaméralisme parfait ; conseil national (200) + conseil des états (46) dotés des mêmes compétences et qui forment l’assemblée fédérale(246),
    • une assemblée fédérale qui élit le conseil fédéral (7 ministres) pour quatre années,
    • une assemblée fédérale qui élit le président et le vice-président de la confédération pour une année non renouvelable pour l’année suivante.

    La contrepartie est :

    • un président ou le conseil fédéral qui ne peut constitutionnellement dissoudre l’assemblée fédérale,
    •  une assemblée fédérale qui ne peut constitutionnellement destituer le conseil fédéral et bien sûr le président, lui même conseiller fédéral.

    C’est donc le consensus, un des dix grands principes de la démocratie directe, qui prime sur tout le reste.

    Notons que la première femme présidente du conseil national, Elisabeth Blanschy, a été élue en 1977.

    De même, l’assemblée fédérale est présidée par le/la président.e du conseil national et à ce titre est nommé.e « premièr.e citoyen.ne de Suisse »

    CQFD - Ce Qu’il Fallait Démontrer.

    C’est chose faite !

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    Nota bene : rappelons que nous avons déjà évoqué la motion de censure (dans une note éponyme le 29 juillet 2022)